Longtemps décrié, le nucléaire serait aujourd’hui devenu une énergie verte apte à sauver la planète. Ses faibles émissions de CO2 le rendraient incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est l’argument mis en avant par le puissant lobby international de l’atome auprès des instances politiques et de l’opinion publique.
Mais le nucléaire, ce sont aussi des rejets radioactifs dans l’environnement, des démantèlements polluants et onéreux, des déchets dangereux pendant des centaines de milliers d’années… et un risque toujours présent de catastrophe comme à Tchernobyl ou Fukushima. Pourtant, la Commission européenne vient de classer le nucléaire dans la catégorie des énergies durables dans le cadre de sa labellisation verte (confirmation officielle le 18 janvier 2022), facilitant ainsi les investissements dans les centrales.
Alors, le nucléaire peut-il être qualifié de solution « écologique » ?
Deux visions s’opposent aujourd’hui en Europe. D’un côté, fer de lance des pro-nucléaires, la France compte prolonger ses réacteurs actuels malgré les risques et envisage la construction de nouveaux EPR. De l’autre, des pays ont, au contraire, choisi de sortir de l’atome. Comme l’Allemagne qui, suite à la décision d’Angela Merkel en 2011, va arrêter ses derniers réacteurs d’ici la fin de l’année et investit massivement dans les énergies renouvelables, avec l’ambition de devenir leader de la transition écologique.
Le choix de l’énergie de demain engage l’avenir de nos sociétés sur plusieurs générations. Ce documentaire propose un décryptage de la réalité « écologique » du nucléaire. Il interroge également la dimension démocratique et citoyenne indispensable à nos politiques énergétiques.